les OGM " organismes genetiquements modifiés "
Dans le soja transgénique de la société américaine Monsanto, un gène
introduit rend la plante tolérante à un herbicide dit total (car il tue
toutes les plantes, bonnes ou mauvaises), le Roundup, commercialisé par
la même société. Dans une culture naturelle, l'utilisation d'herbicides
totaux est limitée car la plante cultivée en souffre également. Le soja
étant rendu tolérant à l'herbicide Roundup, il est possible d'augmenter
considérablement les doses, entraînant alors une pollution accrue des
sols et des nappes phréatiques.
Il faut signaler que les agriculteurs utilisant le soja de Monsanto ont
l'obligation de n'utiliser que son désherbant, le Roundup. Ainsi,
Monsanto vend ses semences transgéniques et augmente fortement ses
ventes d'herbicide, ceci traduisant le souci de rentabilité des firmes
agrochimiques au détriment de l'environnement et de la santé humaine.
Les mécanismes naturels de l'évolution ont amené chaque espèce a
évoluer dans un écosystème particulier, c'est-à-dire en interaction
avec une flore et une faune déterminées, dans des contextes géologiques
et climatiques donnés. Implanter une espèce en dehors de son contexte
originel conduit très souvent à des catastrophes écologiques. Ainsi, la
Caulerpa taxifolia, dont quelques plants se sont retrouvés par erreur
en Méditerranée, est en train de coloniser celle-ci. Elle supplante
toutes les autres algues, provoquant la disparition de nombreuses
espèces animales et végétales.
Les risques sont similaires avec les OGM et spécialement les plantes
transgéniques, car elles n'ont pas de passé évolutif, c'est-à-dire
qu'elles n'ont pas évolué dans un écosystème donné, au milieu de leurs
prédateurs naturels. Les plantes transgéniques ont pour but de mieux
résister aux prédateurs ou aux parasites naturels, ce qui leur confère
un avantage comparatif par rapport aux variétés naturelles locales et
risque de conduire à la disparition de ces dernières et donc à un
appauvrissement de la biodiversité. Cela est particulièrement grave,
car ce sont ces variétés locales qui fournissent les ressources
génétiques nécessaires pour améliorer les plantes cultivées, qui
deviendraient par exemple victimes de nouvelles maladies. Signalons
enfin le danger économique que représenterait la dépendance du monde
agricole vis-à-vis d'une multinationale unique pour son
approvisionnement en semences de maïs ou de colza.